Publications

Lieux d’écrits

Photographie(s)

Rodin, l’esprit et la main – Manière noire

Quantités discrètes

Intempéries

Pas perdus

Une ombre dans les intempéries de l’oeil

Dualités

Petite épopée urbaine

Artists & Others – The Imaginative French Book In The 21st Century

Quoi qu’il en soit

Lieux d’écrits

Fondation Royaumont, 1987
25,00 € TTC
Format 25 x 29 cm
168 pages

Au mois de juin 1985, le Conseil régional d’Ile-de-France passait commande au Centre littéraire et d’Arts plastiques de la fondation Royaumont d’une exposition photographique sur « les maisons d’écrivains » dans cette région et d’un livre qui en soit à la fois le catalogue et le prolongement.

Dès les premières approches, l’intérêt inégal que suscitaient les diverses demeures de nos « grands disparus » est apparu : si quelque rare maison avait conservé son charme et celui de son habitant, ou s’ils avaient été pieusement entretenus, le plus souvent il ne restait du passage de celui-ci, sur une façade grise, qu’une plaque de marbre aux lettres dorées à laquelle la photographie n’aurait pu que rendre sa qualité de pierre tombale et c’eut été, pour ainsi dire, offrir à l’auteur concerné une nouvelle « prière d’inhumer »…

Par contre, telle grille d’égout sur un quai de Seine ne nous entraînait-elle pas aussitôt à la suite de Jean Valjean sous son fardeau humain où « le cloaque refait la ville » et plus sûrement dans l’univers de Hugo que l’inévitable carte postale de la place des Vosges ?…

Ainsi s’est-il rapidement imposé comme évident qu’une exposition et un livre quelque peu vifs devaient passer par une promenade dans l’œuvre même des écrivains et que pour parler de créateurs il fallait laisser la parole à des créateurs. L’exhaustivité n’étant pas possible, une première sélection, forcément arbitraire, d’une cinquantaine de lieux et d’écrivains a été faite, sélection qui s’est encore décantée au cours du travail, et a été proposée au photographe Jean Yves Cousseau, à charge pour lui d’y inscrire sa propre promenade littéraire à travers Paris et l’Ile-de-France. Puis trente-neuf écrivains ont pris le risque de l’accompagner à leur tour en venant chacun « illustrer » l’un des écrivains disparus.

Quel plus bel hommage une région et un Centre littéraire pouvaient-ils rendre à « leurs » écrivains que de leur permettre d’écrire une nouvelle fois à travers cette lecture en images et de susciter, hors l’hagiographie universitaire, chez des écrivains actuels des textes vivants ?

Jean-Pierre Boyer, Avant-propos, mars 1987

Photographie(s)

Musée français de la photographie, Bièvres, 1998
18,00 € TTC
21 x 27 cm
68 pages

Jean Yves Cousseau inaugure, au Musée français de la Photographie, un nouveau cycle d’expositions avec un travail très représentatif des préoccupations liées à la pratique photographique contemporaine.
Ce photographe utilise la photographie en plasticien, comme une matière première plutôt que comme un mode finalisé de description du réel. Si sa fixation de la réalité emprunte bien à l’instantané photographique, ses images mouvantes et recomposées en séries, en triptyques ou en palindromes se font souvent récits ou promenades. Sa démarche s’étend également à un travail sur la matérialité des encadrements qui, par l’établissement d’une liaison intime, bordent l’image, sans jamais la clore, ou la provoquent en l’insérant, par exemple dans des châssis photographiques anciens.

Le Musée français de la Photographie vous invite, à travers cette exposition et le présent catalogue, à faire connaissance avec l’œuvre de Jean Yves Cousseau.

Rodin, l’esprit et la main – Manière noire

25,00 € TTC
Broché
20.0 x 27.0 cm
202 pages
98 illustrations
Paru en : Mai 2011

Ce livre de photographies est un hommage au travail des ouvriers fondeurs et à l’un des maîtres français de la sculpture, Auguste Rodin.

De l’antre du fondeur aux réserves du musée Rodin à Paris, Manière noire est l’occasion de pénétrer des lieux souvent fermés au public et, grâce aux images fortes et sensuelles de Jean Yves Cousseau, d’entrer dans l’intimité de la sculpture.

Matière travaillée, fondue, façonnée, choyée, préservée, restaurée, à l’état de cire, en plâtre ou de bronze, maculée, patinée, couverte d’argile ou enfouie dans le sable, tantôt soulevée par des chaînes de palans, tantôt portée par des mains vivantes, érigée ou gisante, conçue pour être éternelle et pourtant si vulnérable, la sculpture, bien qu’inerte, reflète une troublante humanité et demeure aussi insaisissable que la vie qu’elle exalte.

En éclairant la face cachée, secrète, la manière noire de la sculpture, l’auteur rend hommage en profondeur, sans effets, à l’art et à l’excellence de ses artisans, hommage auquel s’est associée Antoinette Le Normand-Romain (conservateur général du patrimoine et responsable du département des sculptures au
musée Rodin, à Paris), en illustrant les relations que Rodin entretenait avec ses fondeurs.

Quantités discrètes

20,00 € TTC
16,5 x 23,5 cm ; 136 pages
Éditions Fage, 2007

Pour Cousseau, photographier, ce n’est pas enregistrer la réalité, c’est travailler un matériau, l’image, qui nous échappe et porte les traces de nos errances, de nos peurs, de nos choix, de nos vies d’hommes. C’est à une sorte de tentative de détournement de la photographie qu’il se livre, au sens où il cherche à échapper au piège de la représentation.

Représenter, aujourd’hui, c’est vouloir continuer de croire et de faire croire que vérité et réalité peuvent se dévoiler dans l’image et comme image.

Cousseau montre qu’il sait que l’on ne trouvera trace de « singularités quelconques » – pour reprendre le terme qu’invente Giorgio Agamben dans La Communauté qui vient – que là où se défait aujourd’hui la subjectivité instituée et contrôlée par les images.

Plus même qu’un détournement, les images de Cousseau cherchent à déchirer le lien organique entre visible et perçu. Son travail, autant politique qu’artistique, se positionne de manière très précise sur cette ligne de fracture entre visible et sensible, déchirant le lien institué par la représentation pour tenter d’en faire advenir un autre.

Intempéries

25,00 € TTC
Jean Yves Cousseau, photographies
Éric Audinet, Tom Raworth et Sarah Clément, textes
94 pages, 15 x 25 cm / 66 photographies, quadrichromie
Parution : novembre 2016

Intempéries, projet initié au début des années 1990 en grande complicité entre les auteurs, n’avait finalement jamais pu voir le jour ; de courts extraits en ont paru à l’occasion de l’exposition éponyme de Jean Yves Cousseau à Marseille, dans le Cahier du Refuge n° 17 du cipM, en 1992. Sa pertinence, sa force font qu’aujourd’hui il semblait naturel de le publier dans la collection « ligatures », à peine repris, dans la même complicité initiale.

C’est en parfaite résonance que se situent les trois auteurs par rapport à la photographie de Jean Yves Cousseau. Si son univers forme une unité – ou continuité pourrait-on dire, tant l’artiste s’est déplacé au fil des années tout en visitant et revisitant toujours les mêmes thèmes (des photographies plus récentes ont rejoint les plus anciennes) –, il est ici décliné en trois séries permettant à chacun des auteurs de s’y immiscer avec sa voix singulière. Et ce sont alors quatre voix qui alternent pour dire le mauvais temps à l’œuvre de toute vie (intempéries), mots et images suivant le même fil tout en conservant leur autonomie ; résistant au temps qui ronge, à la fatalité, à la disparition ; se glissant pour cela dans les interstices de tout ce qui vit, bouge, se transforme – jusqu’avec intempérance (abus, excès, certes, mais également liberté excessive, souvent associée au langage…).

 

Pas perdus

39,00 € TTC
Format 21X27 cm – 248 pages

Jean Yves Cousseau a composé cette anthologie littéraire à partir d’une liste de 63 auteurs – de Dante à Cocteau – proposée par Guy Debord. Cette liste perdue fut retrouvée après la mort de l’écrivain dans sa correspondance, interpellant à nouveau Jean Yves Cousseau. Les « morceaux choisis » qu’il propose dialoguent avec ses photographies ; allusives, jamais illustratives, elles dévoilent, les « chemins de traverses » qu’il a empruntés et les mutations accompliesdurant ce temps écoulé.

Cet ensemble peut aussi être lu comme un portrait allégorique de Guy Debord, sans qui cette nouvelle promenade photographique à travers la littérature n’aurait pas vu le jour.

Une ombre dans les intempéries de l’oeil

24,00 € TTC
Format 21X27 cm – 248 pages

L’imaginaire de l’artiste s’attache aussi bien à l’eau, le plus doux des éléments, du moins en apparence, et le plus propre aux vaines songeries, mais éternel principe des dégradations, qu’aux matériaux les plus rudes, les moins « oniriques », des objets en fer ou en fonte(…) Mais l’artiste se refuse toujours, parfois in extremis, à ce qui serait une forme d’expressionisme, et, pour lui, un renoncement certain ; il préfère travailler à cette forte improbable mythologie produisant, avec la part du hasard, une beauté véhémente, presque agressisve : des oeuvres toutes capables de toucher sans séduire, d’émouvoir dans bercer d’illusion. (Alain Madeleine-Perdrillat)

Dualités

Art 3 Editions (2022)
24,00 € TTC
Format 18 x 23 cm
192 pages

Jean Yves Cousseau, coutumier des rapports entre littérature et photographie, a invité neuf femmes poètes — Claude Ber — Claudine Bohi — Sarah Clément — Hania Daoud — Carole Darricarrère — Catherine Jullien — Claire Le Cam — Marcelline Roux — Anne Talvaz — à choisir une série de dix photographies chacune, sur lesquelles elles ont apposé leurs mots, croisé leur texte.
Poésie et photographie ne sont pas ici illustratives l’une de l’autre, mais complémentaires.

Petite épopée urbaine

Édith Azam, texte
Jean Yves Cousseau, estampes
Coédition école d’Art et Design – Grenoble – Valence (Ésad)

12 exemplaires, dont 3 HC, sur papier permanent Cover 300 g d’Atlantis, format (fermé) 30,5 x 30,5 cm

Texte composé en Centaure, Engravers et Garamond, imprimé sur la presse typographique des éditions

Dix-sept tirages offset oxydés, onze tirages numériques sur traceur Epson, contrecollés
Quatorze feuillets pliés en diptyque et deux feuillets simples, assemblés sous boîte cloche créée par Jeanne Frère

Parution : septembre 2015

Sommes

Jean-Pascal Dubost, texte
Jean Yves Cousseau, photographies
150 exemplaires sur papier BFK Rives et Canson Rag photographique duo, format 26 x 17 cm

Texte composé en Garamond et Antique étroite et imprimé sur la presse typographique des éditions Photographies tirées d’une part sur presse typographique (noir), d’autre part sur imprimante à jet d’encre pigmentaire (couleur)

Quatre feuillets pliés en triptyque emboîtés et cousus, de différents formats, sous couverture Pastelcard pliée en triptyque

Parution : juin 2011

Artists & Others – The Imaginative French Book In The 21st Century

Paul Van Capelleveen
Publisher Vantilt Publishers
ISBN 9789460042683
Idea Code 16245
208 p, ills colour & bw, 24 x 31 cm, hb, English
€33.90

In 1968, Dutch engineer Louis Koopman entrusted his collection of bibliophile and deluxe editions of French contemporary literature to the National Library of the Netherlands. The Koopman Collection has since grown to be the largest such collection in the Netherlands. This volume focuses on its most modern part, French artist’s books after 2000, and presents a selection of around 120 publications produced by more than 40 artists, printers, and publishers. Although these 21st-century books follow in the tradition of their classic predecessors, new aspects also emerge. Most notable is their international character, a result of the cooperation that is commonplace today.

Quoi qu’il en soit

18 x 23 cm ; 104 pages
Orbis pictus et Art 3 Editions, 2023
24,00 € TTC

Quoi qu’il en soit du refoulement, le désir laisse des traces. Elles peuvent être tardives, comme cette toile de son père que Jean Yves Cousseau a choisie pour boucler une série photographique consacrée au fatum. Dans l’aveu d’un désir de peinture longtemps tu, cette toile esquisse « un autoportrait en paysage ». Autoportrait de celui qui s’efface, de ce père qui n’est plus et qui s’était saisi pour lui-même dans l’effacement. Mais portrait du fils aussi qui a choisi d’être photographe, à savoir : celui qui rend visible tout en restant caché. Sans être effacé, Jean Yves Cousseau n’est jamais là qu’en creux dans ses photographies.