Janaka Samarakoon
28 juin 2020
Au carrefour d’un foisonnant métissage d’univers, de médiums et de techniques — littérature, peinture, musique… — Jean-Yves Cousseau produit une œuvre photographique où se révèlent autant les images d’un monde extérieur que les projections mentales de son auteur. Les accidents de parcours prémédités et plus ou moins contrôlés côtoient les images réelles et leur confèrent un mystère certain. Au passage, ils font de ses compositions plastiques complexes de véritables mille-feuilles révélant les multiples strates d’une archéologie intime. Le résultat, une fantasmagorie onirique constituée de tirages argentiques comme tout droit sortis des profondeurs de l’inconscient…
Le plasticien expose actuellement sa toute dernière production visuelle sur les murs de la Galerie Depardieu à Nice. « Pas perdus » est une exposition qui s’aborde comme un préambule à l’ouvrage éponyme, édité en 2018 par Art 3 Galerie Plessis, où les assemblages photographiques font écho à une sélection de textes. Le projet, qui reprend les codes d’une première démarche semblable datant d’il y a 20 ans, suit une liste de 40 auteurs établie par Guy Debord, ancien compagnon de route du plasticien.
Voir aussi…
Eros, c’est-à-dire Thanatos, c’est-à-dire Eros, par le photographe Jean Yves Cousseau
Intempéries est un ensemble de voyages photographiques imaginé par Jean-Yves Cousseau. Comprenant trois parties accompagnées de textes composés par les écrivains Eric Audinet, Tom Raworth et Sarah Clément, cet ouvrage très séduisant est bien moins une exploration...